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Qui pour sauver le chat ?

by Incaritasmedias

Aboutira-t-on bientôt à la création d’une ligue locale pour la protection de ce mammifère domestique en raison de l’acharnement hostile qui menace sa survie à Kisantu ? Rien n’est plus sûr ! En effet, voici déjà passés quelques mois que le chat fait l’objet d’une traque implacable de la part des jeunes du quartier Genève, une localité semi-résidentielle qui a surgi du sol il y a un peu plus de dix ans dans le voisinage immédiat de la célèbre Cathédrale Notre Dame de sept douleurs de Kisantu.

Il convient de rappeler d’abord que le chat dans l’imaginaire populaire est perçu comme un animal de mauvais augure. D’ailleurs rares sont les salons de chez nous qui voient d’un bon œil l’intrusion de cet individu parmi les occupants. Lequel de nous ignore que le chat est un agent perturbateur de notre repos vespéral et de nos sommeils avec ses Miaou miaou à la fois plaintifs et lugubres ? De plus, à l’instar de certaines espèces animales, il passe pour être vecteur de certaines pathologies bactériennes, virales, etc. dont plusieurs étaient jadis étrangères à l’homme. Cependant, ici, la principale raison qui fait de ce fétidé une espèce cible est d’ordre nutritionnel.
On a tant vanté les qualités du mistigri par les jeunes de Kikonka, une agglomération voisine du quartier Genève, au point que les jeunes de cette petite cité tranquille se sont décidés à leur tour de gouter aux délices de la chair du chat surtout que chez eux cette espèce de félidé surabonde, le jour errant à travers les ruelles avant de se réfugier la nuit à l’intérieur des trois principaux cimetières que leur cité abrite. Le crépuscule est donc le moment idéal pour opérer. Flanqués d’une petite meute de chiens spécialement dressés pour la traque, jamais ces chiens ne ressortent des prés alentours et surtout des cimetières sans le où les gibier(s) recherché(s). Ici commence la fête ! On dépèce avec art, une partie du gibier est conservée au frais, pendant que s’achève la cuisson du reste dans des marmitons sous le regard enjoué des candidats au festin et de leurs convives de circonstance.

A ce jour, de Genève à Nkandu jusqu’à Kikonka via Kimbala et Gare cité, tout le monde ou presque assiste avec indifférence face à l’extermination en cours de cette espèce de félidé qui, longtemps avait été notre fidèle animal de compagnie, lequel se retrouve, hélas, victime de notre ingratitude.
Quand bien même, on en est réduit à la portion congrue d’un repas chétif par jour, cela suffit seul pour justifier ce soudain acharnement contre les chats ?
Ne vous étonnez pas d’entendre ci et là : « On va nous-mêmes régler les comptes à nos souris sans ingérence des chats, leur place c’est dans la casserole ! » On a récemment rapporté qu’un kisantois parmi les plus respectables disait en vouloir à son feu grand-père pour n’avoir jamais daigné le convier à table chaque fois qu’il se faisait servir de la viande de chat, le priant d’aller se promener.
Le jour où, par bonheur, il a pu enfin gouter à cette viande sur la table d’une paysanne, l’homme ne cesse depuis de confesser à qui veut l’entendre combien la viande de chat constitue une divine symbiose des saveurs conjuguées du poulet braisé assorti d’épices naturelles, des gingembres et clous de girofle de Zanzibar, de la viande tendre du porc sauté à l’ail et aux épices exotiques des Indes…Avec les jours qui nous restent, profitons de notre souffle pour faire de la viande de chat la reine de nos tables ! Conseille-t-il aux sceptiques.

En définitive, avec l’intrusion de cette culture alimentaire déviant, les bonnes âmes se disent inquiets car il y a risque de voir cette espèce de mammifère félin disparaitre de notre paysage environnemental. Imaginez ceci : S’il arrivait, comme par magie , lors d’une très sombre nuit d’un jour quelconque, que tous les chats du quartier Genève et alentours, peu importe la couleur de leur pelage : Blanc, roux, brun, gris, noir…se retrouvent en congrès dans l’un des cimetières de la place et prennent la décision de migrer sous d’autre cieux plus cléments ; Loin, assez loin de leur mouroir de Kisantu, bien des casseroles, croyez-moi, vont attendre longtemps avant d’accueillir à nouveau la viande de chat dans leurs entrailles.
Heureusement que cette éventualité n’est que chimère car, nulle part, les chats ne se sont réunis en congrès. Si c’était le cas, il y a bien longtemps que les renards l’auraient fait pour échapper à leur extermination. Car savez-vous que dans plusieurs contrées de la France, plus de six cent milles renards roux sont abattus chaque année en période de reproduction, car victimes des préjugées absurdes enracinés dans la culture populaire française.
Grand Dieu ! Si la viande de ces malheureux renards pouvait être exportée vers certaines de nos contrées consommatrices de la viande de chat, ce serait une excellente solution de rechange en vue d’épargner nos pauvres chats. Ne trouvez-vous pas ?

Henri Félix Makombo

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