En ce mois de Mars finissant, de surcroît mois de la femme, une mère se retrouve, comme par ironie du sort, ravagée par le chagrin, seule avec les siens, des suites de la disparition tragique de leur fils, un jeune adolescent à peine âgé de quinze ans.
L’on se souvient que c’est en date du 6 Mars dernier, que madame la première ministre, Judith Tuluka Suminwa, regagnait la Métropole congolaise au terme d’une visite officielle dans le Kongo-central. Comme cela est d’usage, son cortège, à l’instar de tous ceux de nos officiels de haut rang, sécurité et/ou prestige oblige, ne roulent qu’à tombeau ouvert. Et, c’est dans un tombeau où gît désormais le corps frêle d’un jeune adolescent que plus personne, jamais ne reverra sous le soleil, car brutalement arraché à l’affection des siens par l’un des véhicules du cortège de madame la première ministre, qui l’a violemment percuté le jeudi 6 mars avant la tombée du jour. Le drame a eu lieu à Inkisi sur la RN1 à la hauteur de l’entrée qui mène droit vers le célèbre Site bien nommé » Mbuela Lodge »
En ce jour fatidique, l’émoi était à son comble. Témoins et passants, tous paraissaient étranglés d’émotions, impuissants devant le fait accompli qui, hélas, n’a semblé émouvoir outre mesure,ni les autorités des céans, ni ceux de la province, pourtant censés apporter réconfort et soutien à une famille durement éprouvée, qui, résignée, ne savait à quel Saint se vouer en vue d’obtenir, au finish, réparation; encore moins un minimum d’assistance pour enterrer dignement leur regretté fils qui s’est vu, malgré eux, enseveli sans, ni linceul, ni cercueil, comme le dernier des parias.
L’incident du 6 mars récent, n’est pas le premier cas d’espèce connu à ce jour. Sur notre rétroviseur, des dizaines de cas similaires sont légions et imputables au zèle de mauvais aloi des conducteurs en général et ceux des véhicules commis dans les cortèges des personnalités politiques de haut rang. Si on peut se risquer de chiffrer le lot de victimes décédées ou estropiées suite à cette folie cortèges que les cortèges officiels se sont déjà rendus coupables, ma foi ! de l’encre, il en faudrait des tonnes pour remplir tous les registres de condoléances ! Heureusement pour eux, et malheureusement pour l’homme de la rue qui, lui, sait, par avance, qu’il n’a droit ni à l’empathie, ni à la compassion, ni aux hommages condoléants des ceux à qui, pourtant, revient la charge d’alléger le lourd fardeau de leur misérable sort.
Oui, disait le sage : » l’homme n’aime pas l’homme ! »
Pour des informations complémentaires, renseignez-vous au bureau de l’ONG APEFE situé à Kintanu/ Inkisi qui a documenté la tragédie.
Damas Baderha Bishikwabo
Si on peut se risquer de chiffrer le lot de victimes décédées ou estropiées suite à cette folie cortèges que les cortèges officiels se sont déjà rendus coupables, ma foi !
