La gestion actuelle des affaires publiques au Kongo Central est au cœur d’une vive controverse. L’honorable Gilbert Salabiaku, député provincial élu de Songololo, a récemment pris la parole sur les ondes de Radio Bangu pour dénoncer ce qu’il considère comme un dysfonctionnement grave au sein de l’Assemblée provinciale et une gestion opaque des finances publiques.
*Un emprunt polémique au cœur des débats*
Au centre de la controverse se trouve un dossier portant sur une demande du gouvernement provincial d’un emprunt de 15 millions de dollars auprès d’une banque commerciale. Ce financement devait couvrir des projets d’infrastructures, dont 7 millions de dollars pour la construction du siège de l’Assemblée provinciale. Selon l’honorable Gilbert, si le projet semble pertinent dans sa finalité, la procédure suivie pour son adoption suscite des interrogations.
« Le gouverneur nous avait écrit pour solliciter un prêt de 15 millions de dollars. L’Assemblée avait jugé la demande recevable et l’a transférée à la commission ECOFIN pour étude », explique-t-il. Cependant, des zones d’ombre entourent le traitement de ce dossier.
*Une augmentation inexpliquée à 20 millions USD*
L’honorable Gilbert a révélé que le montant initialement demandé aurait mystérieusement grimpé à 20 millions de dollars sans aucune justification ni validation en plénière. Selon lui, cette augmentation reflète un manque de transparence et une gestion marquée par des pratiques douteuses.
« Lorsque l’exécutif provincial demande un prêt de 15 millions de dollars, comment ce montant peut-il augmenter à 20 millions sans débat ? », s’interroge-t-il.
Il accuse certains députés, en complicité avec le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, d’avoir orchestré cette manœuvre, laissant planer des doutes sur l’intégrité du processus décisionnel.
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Une assemblée sous influence ?*
Pour l’honorable Gilbert, la crise actuelle au sein de l’Assemblée provinciale est symptomatique d’une gestion biaisée, dominée par des alliances politiques au détriment des intérêts de la population. Il déplore un manque de contrôle effectif de l’exécutif provincial par les députés, notamment ceux appartenant à la majorité.
« Notre Assemblée ne fonctionne pas bien actuellement. Elle est confrontée à une gestion de majorité où ceux qui ont voté le gouverneur et le président de l’Assemblée limitent nos droits et nos actions, malgré ce que la loi prévoit », a-t-il déclaré avec amertume.
Il accuse également le président de l’Assemblée de bloquer les motions et les dossiers sensibles, notamment ceux émanant des députés qu’il considère comme des opposants.
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Un appel à la vigilance et à la cohésion*
Lors de son intervention, l’honorable Gilbert a appelé la population à rester vigilante face à cette gestion qu’il qualifie de « camaraderie destructrice ». Il exhorte les acteurs politiques à prioriser les intérêts de la province et à rétablir la cohésion provinciale pour assurer un développement harmonieux.
« Nous ne sommes pas contre le gouverneur. Nous soutenons ses bonnes initiatives. Mais les pratiques actuelles, qui consistent à privilégier des alliances personnelles au détriment de la province, sont inacceptables », a-t-il conclu a la radio bangu.
Le président Papy Mantezolo est vivement critiqué pour sa gestion des affaires de l’Assemblée provinciale.
Plusieurs observateurs et analystes politique estiment qu’il aurait failli à ses responsabilités en favorisant des pratiques opaques et en entravant l’avancement de certains dossiers jusqu’à tomber dans l’abus du pouvoir.
En attendant une issue à cette crise, l’honorable Gilbert espère que le temps permettra de corriger les dysfonctionnements actuels. Il en appelle à un sursaut collectif pour restaurer la confiance et l’unité au sein de la province.
Bosco K.
