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Ensemble, Combattons Le Tribalisme.

by Incaritasmedias

Le Tribalisme ou la préférence tribale est un phénomène abject, contre-productif et éminemment pernicieux.
Il s’agit d’une espèce de racisme, de repli identitaire, d’un ethnocentrisme chauvin et ségrégatif qu’adopte un groupe ethnique, géo-linguistique au sein d’un grand ensemble ou d’une juridiction administrative qui peut être une province voire un État.

À la lumière des douloureux épisodes qui ont marqué la vie de notre Nation, de la première à la quatrième République, il nous vient à l’esprit le souvenir incandescent d’un homme d’État qui avait coutume de scander au cours de ses différentes prises de paroles en public: « Région?, Oui! Régionalisme?, Non! Tribu?, Oui! Tribalisme?, Non! »
À bas le régionalisme ! À bas le Tribalisme! Et, nonobstant certaines indélicatesses inhérentes à toute gouvernance terrestre, l’unité du pays était sauve. Et ce, jusqu’à ce que l’invasion Rwando-Ougandaise ne s’en mêle afin d’installer au pouvoir l’intrépide feu LDK. La suite est bien connue pour qu’on y revienne.

En ce moment où le règne de Fatshi est confronté à la dégradation d’une situation prévisible qu’il a semblé n’avoir pas pris la mesure, l’on voit s’installer une cacophonie de mauvais goût, où des voix discordantes et partisanes de nos élites politiques tendent à démobiliser nos populations qui sont les premiers à payer le prix de leurs turpitudes scélérates, leurs perfidies chevillées à leurs insatiables appétits du pouvoir. Pour leur gloire terrestre, peu leur importe la nature de la monnaie d’échange. La vie, le sang du congolais lambda représente à leurs yeux, la moins onéreuse des monnaies d’échange.

À l’heure où l’on s’attend à un gigantesque sursaut patriotique unanime sous l’impulsion des figures emblématiques de notre scène politique, les violons ne semblent toujours pas s’accorder devant cet énième croisade de déstabilisation de notre pays. Les réseaux sociaux sont devenus des canaux où se distillent des discours de haine tribal sur fond de clientélisme politique.
Avouons que cette rhétorique irresponsable, laquelle consiste, au déni du bon sens, à conforter voire valider par fanatisme tribal, les égarements, les fantasmes des uns et des autres, nous semblent loin de faciliter la matérialisation d’un front commun face à un ennemi commun.

LES CONSÉQUENCES DE L’ABSENCE DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT.
Une bonne gestion politico-administrative et sécuritaire au sein des espaces enclavés ou semi-enclavés en milieux urbains ou ruraux, nécessite des préalables conséquents d’ordre logistique, matériel et humains. Elle requiert la mise en place des mécanismes de coordination d’actions et de réactions ponctuelles ou en temps réel à l’aide des personnes formées, disciplinées, motivées et animées de volontarisme.
La problématique de la sécurisation de nos entités locales, quelque soit leur taille ou leur importance représente un défi Vital duquel dépend cet impératif régalien qui consiste à la protection des biens et des personnes.
Malheureusement, cette question capitale à plus d’un titre demeure jusqu’à ce jour, le tendon d’Achille de notre appareil étatique. Dès lors que les mêmes causes produisent les mêmes effets, un bref rappel historique des massacres de masses par le biais des conflits tribaux dits communautaires ou inter-ethniques s’impose. Le phénomène anti- conformiste et subversif dit Mobondo apparu vers le plateau des Batéké, dans la foulée du conflit sanglant Téké-Yaka à kwamouth sont encore frais dans nos mémoires.
2010 est l’année qui avait vécu un apocalyptique conflit inter-ethnique ayant opposé dans l’espace du grand Équateur les Enyele aux Monzawa sous le règne de Kabila, Jusqu’à ce jour, l’annonce des résultats des enquêtes promises et celle des sanctions à l’endroit des protagonistes de cette tragédie, se fait toujours attendre.
En 2018, Yumbi, une localité riveraine du fleuve située à près de 300km de Kinshasa fut le théâtre d’affrontements meurtrièrs ayant opposés les Banunu aux Batende. Selon la Radio Onusienne, cette folie meurtrière avait coûté la vie à près de 535 civils, hommes, femmes et enfants.
« Je peux vous dire que ce qui s’est produit à Yumbi en décembre 2018 n’est pas un motif de fierté pour mon pays », avait alors déclaré à Genève,la ministre honoraire congolaise des droits humains, Marie Ange Mushobekwa devant le conseil des droits de l’homme des Nations-Unies.

Les ramifications de ce phénomène de la préférence tribale est aussi et surtout présent au sein des institutions publiques, dans la fonction publique, ainsi que dans les cabinets ministériels. Ce qu’il convient de qualifier de fléau, en l’occurrence, le Tribalisme continue de gangrèner toutes les branches vitales de la société congolaise: en exemple, citons ces secteurs clés que sont la santé, l’enseignement où les recrutements de font sous la dictée de la préférence tribale. Ce comportement sectaire, rétrograde, à la limite archaïque, est de nature à fragiliser les piliers historiques de notre de notre destin commun et de notre unité nationale.

UN FLÉAU A ÉRADIQUER
Dans un environnement mondial marqué par des affinités sélectives obéissant aux facteurs liés à des considérations d’ordre raciales tribales,religieuses idéologiques, économiques, géo-strategiques, l’éradication du Tribalisme qui est notre thème central, lequel jusqu’à ce jour compte parmi nos maillons faibles, reste aux yeux de ceux qui nous observent nuits et jours, une brèche à travers laquelle,il leur est loisible de parvenir à nous diviser en jouant sur la fibre tribale des uns et des autres. En cela,il convient de saluer l’initiative du président du Sénat, l’honorable Sama Lukonde qui, voici deux Ans passés, a organisé une conférence réunissant les membres des communautés du Grand-Katanga et du Grand-Kasai.
Cette rencontre placée sous le thème : »L’exode rural face au développement des provinces » s’était fixée pour objectif d’encourager le vivre ensemble et à faire taire les tensions inter- communautaires récurrentes et les appels à la haine qui enflent entre les deux communautés à travers les réseaux sociaux.

Le Tribalisme ou la préférence tribale, jamais ne contribuera à affermir les constituants de l’âme congolaise, car il en existe bien une.
Arrêtons de prêter le flanc aux pièges de nos émotions sous la dictée du sectarisme tribal. Répudions aussi et surtout cette propension mesquine à cautionner voire à faire l’apologie des valeurs négatives contraires à nos intérêts individuels et collectifs, à notre dignité en tant que citoyens d’un pays béni des Dieux.
N’ayons cesse de dénoncer la persistance des inégalités sociales, l’arrogance ostentatoire des nantis,le népotisme,la passivité face aux actes criminels que sont les détournements des biens et des deniers publics; la justice à double vitesses, le non accès par tous aux services de base qui participent au bien-être et à l’épanouissement de la population, l’absence de planification des stratégies préventives, palliatives et curatives contre diverses catégories de menaces extérieures et internes, le disfonctionnement criant dans l’administration publique, la légèreté en ce qui concerne la prise en charge responsable de la sécurité des biens et des personnes; la sourde oreille face aux désidératas d’une population en mal d’une couverture sanitaire inclusive, à l’accès à l’eau, bref à des conditions d’une vie digne, pour ne citer que ceci.
Tout bien pesé, le peuple Congolais mérite mieux.

Damas Baderha

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